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Baisse marquée des cours du tourteau de soja

Entre un euro fort, un sursis douanier avec les États-Unis et une offre mondiale de soja bien approvisionnée, le marché des tourteaux subit une pression baissière. Le prix du tourteau de soja à Montoir chute à son plus bas niveau depuis septembre 2020, à 354 €/t sur son contrat Spot.

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Le récent renforcement de la parité euro dollar sur ses niveaux les plus hauts depuis plus de trois ans fait pression sur le prix des tourteaux. À cela s’ajoute depuis le début du mois d’avril le sursis de 90 jours qui concerne la mise en place des droits de douane de la part des États-Unis auxquels l’Europe se tenait prête à répondre. L’actualité politique et économique pousse donc le tourteau de soja délivré Montoir sur son contrat Spot à son niveau le plus bas depuis septembre 2020, à 354 €/t.

Outre ces facteurs extérieurs, la demande se réjouit également de la fin de la récolte de soja au Brésil et donc de sa mise à disposition dans le commerce mondial. Cette dernière est attendue sans grande surprise depuis plusieurs mois sur des niveaux records à plus de 169 millions de tonnes. Du côté de l’Argentine, des incertitudes persistent sur le volume final produit en raison des aléas rencontrés au cours du mois de janvier. Selon la Bourse de Buenos Aires, moins de 5 % des surfaces ont été récoltées à date. Pour clore ce tour d’horizon de la production, le début des semis aux États-Unis est suivi de près par les opérateurs dans un contexte d’excès d’humidité et de précipitations toujours abondantes dans certaines régions.

Outre ce bon approvisionnement du marché du côté de la graine, la dynamique de trituration sera un facteur clé pour le marché des tourteaux. Aux États-Unis une nouvelle fois, la NOPA crée la bonne surprise de la semaine en publiant un rebond de la trituration au cours du mois de mars proche des records historiques à 195 millions de boisseaux. À cela s’ajoutent également des discussions du côté de l’EIA sur une augmentation des mandats américains en huile. La trituration européenne à l’inverse, déchante depuis deux mois. Le mois de mars confirme le ralentissement de l’activité déjà observé en février. La production d’huile atteint donc 1,07 million de tonnes sur ce dernier mois selon les chiffres de la Fediol, contre plus de 1,15 million de tonnes en moyenne ces cinq dernières années.

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